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PAU 2019

Publié le par SORNIN

27/28 et 29 septembre 2019

 

PAU 2019

Nous sommes au circuit de PAU ARNOS pour disputer la dernière course VMA ( Vitesse Motos Anciennes) de l'année 2019.

Jean-Luc Sornin (N°38) court avec sa Suzuki GSXR 750 SRAD  dans la catégorie SUPERBIKE. 

Stéphane Pitteloud (N°11) court avec sa Suzuki 1100 KATANA dans la catégorie CLASSIC

William Roques (N°44) court avec sa Honda 600 CBR dans la catégorie SUPERSPORT
 

La moto de Jean-Luc a du être réparée après la casse du moteur au circuit d'Albi (voir article ALBI 2019).

Pour mémoire, Jean-Luc était rentré aux stands après sa seconde séance d'essais libres du Vendredi à Albi avec un bruit caractéristique :

GLIK GLIK GLIK ...

Il était alors à peu près certain qu'une bielle avait rendu l'âme.

Donc première opération : Trouver un moteur.

Merci le bon coin, pour 250€ un moteur est ramené à l'atelier depuis ... TROYES.

Sacré balade, mais quand on aime ...

Seconde opération : Sortir le moteur cassé du cadre.

Or, surprise en enlevant la rampe de carbus !!!

PAU 2019

Une soupape est découverte cassée en travers du conduit d'admission du premier cylindre.

Du coup (comme disent les jeunes qui n'en ont pas spécialement beaucoup pris quand ils étaient petits ...) cela change tout : Il est possible que les bielles n'aient rien !

Ni une ni deux, le moteur se retrouve sur l'établi.

Ouverture du bas moteur : Les bielles, effectivement, sont nickel.

En revanche, la culasse a du subir l'assaut d'un piston en furie lui envoyant brutalement une soupape cassée en pleine figure !

PAU 2019

Effectivement au démontage de la culasse, Jean-Luc découvre que la fameuse soupape a été victime d'une rupture aussi soudaine qu'inexpliquée au niveau de la rainure des clavettes.

La soupape s'est alors retrouvée libérée de ses obligations, et est descendue, descendue, descendue ...

Et là, le piston qui faisait tranquillement son boulot s'est brutalement retrouvé avec une soupape pile en travers de son chemin.

Comme dit Jean-Luc : " PAF, la soupape !"

PAU 2019

Le pauvre piston a vainement tenté de continuer à faire son boulot et est entré sans son consentement en contacts multiples et répétés avec la soupape qui a dans un premier temps cassé, pour finir par se retrouver encastrée dans le conduit d'admission.

PAU 2019

Dans le même temps, lors de sa rencontre avec le piston, la soupape a tenté vainement de résister en sollicitant fortement (trop fortement) l'assistance du guide de soupapes.

Ce dernier est vaillamment allé jusqu'au bout de ses capacités de résistance, avant de rendre les armes en recrachant plein de petits morceaux de la matière le composant.

Soupape en travers, étanchéité passablement compromise, piston continuant de pistonner, les petits bouts de guide se sont trouvés refoulés au travers des carbus toujours grand ouverts.

Jean-Luc en a retrouvé plein dans le filtre à air, mais également ... dans le cylindre d'à côté !!!

PAU 2019

Bilan des courses ...

Enfin, pas celles sur circuit, plutôt celles qu'on fait à Carrouf ou sur Internet :

4 pistons à changer, trouvés sur eBay pour ... 49,97 € les 4, complets avec axes clips, segments !!

1 culasse trouvée sur le Bon Coin pour 84 €, complète également.

Ce qui est sûr, c'est que Jean-Luc sait très bien comment ne pas ruiner le budget compétition.

Il remontera donc ce moteur, ayant complètement mis en mille morceaux celui acheté à Troyes.

Il servira plus tard.

Moto de Jean-Luc 
SUZUKI 750 SRAD

Une fois remontée, elle tourne comme une horloge et peut prétendre rouler décemment à Pau.

Bon, je sais, elle n'est pas très belle, mais Jean-Luc a dit : "Il faut qu'elle marche d'abord correctement, on verra la peinture ensuite"

Sorte de chantage en somme ...

PAU 2019

Essais libres du vendredi

PAU 2019

Le moteur marche très bien, encore mieux qu'avant, mais ....

PAU 2019

Caramba, encore un problème de chauffe !

Jean-Luc décide de virer le calorstat.

PAU 2019

Mais rien n'y fait, ça chauffe toujours, Jean-Luc pense que le nouveau radiateur qu'il a installé (acheté d'occasion) est mal soudé ou bouché quelque part et n'aurait donc pas toutes ses capacités de refroidissement.

Il refait la purge d'eau et le niveau à chaque séance d'essais, mais au bout de 7-8 tours, il roule avec 100°C affichés au tableau de bord, il me dit (alors qu'il est sourd comme un pot et qu'il utilise des bouchons d'oreilles) entendre le bruit du moteur changer dès que la température dépasse 100°C.

Et lorsqu'il rentre aux stands, elle grimpe à presque 130°C.

Sûr qu'il va falloir faire quelque chose. A l'atelier, parce que là, sur le circuit, il n'a pas trop de solution.

Cerise sur le pompon : Il revient de sa troisième séance en faisant la moue : L'embrayage patine !

Heureusement, il en a un neuf en stock !
 

PAU 2019

Il couche la moto (pas pour lui faire la moue ... ni l'amour !) et "opération changement de l'embrayage".

Voilà ! Ca, c'est fait !

Samedi 28 septembre 2019

Essais qualificatifs Superbike. Moto de Jean-Luc.

PAU 2019

Il a plu cette nuit, il fait plus frais, ou plutôt moins chaud, et donc, la moto chauffe moins.

Cela confirme ce que pense Jean-Luc : Il y a un loup avec ce radiateur.

L'embrayage neuf ne patine plus.

Jean-Luc est 9ème de sa qualif. Je le vois moyennement content.

"Tu parles, je suis à 2-3 s des bons temps, et dès que j'essaie de hausser le rythme, la moto m'embarque à l'extérieur de la piste, j'ai failli me retrouver dans l'herbe !"

Traduction : La moto ne veut pas tourner correctement.

Encore de la mise au point et des modifs en perspective.

Moto de william :
HONDA 600 CBR

PAU 2019

Essais libres supersport. 

A Lédenon, le moteur de la moto de William s'était mis lui aussi à émettre des bruits suspects, un peu comme ... une bielle, vous voyez ? Ben, pareil.

Jean-Luc a démonté, et ... c'était bien une bielle !

Un vilebrequin, 4 bielles et une pompe à huile plus tard, le moteur est remonté et ronronne comme un chat.

Surnommé Willy le Roc depuis qu'il a roulé avec six côtes cassées en huit au circuit de Navarra, William a préparé sa moto pour les roulages du vendredi, il a graissé les pneus ... gonflé la chaîne ... tout va bien...  ses essais libres commencent ... mais au dernier tour ...  il s'arrête et revient avec le camion ! 

Jean-Luc est inquiet un moment, vu qu'il vient de remonter le moteur, mais il est bien vite rassuré lorsque William descend du camion.

Tu vois une panne d'essence ??? Ben pareil !!!

Avec Willy, ce n'est jamais fini ... on n'est pas au bout de nos surprises.
 

Samedi, essais qualificatifs supersport

PAU 2019

Les essais qualificatifs ont été pires que les essais libres !

PAU 2019

... Les vis du disque de frein arrière se sont desserrées, elles ont arraché la platine de l'étrier de frein qui a joué les filles de l'air et a été retrouvé par les commissaires ... sur la piste, le disque est mort, la roue aussi ...

Drapeau noir au bout d'un tour, donc pas de tour chronométré pour la qualification, il partira dernier sur la grille de départ.

Il a évité la chute de justesse, il n'aurait plus manqué qu'il transforme sa moto en compression de César ...

Pour la course, William canibalisera sa seconde moto de son frein AR et de sa roue.

Moto de Stéphane :
SUZUKI 1100 KATANA

PAU 2019

Samedi, essais qualificatifs Classic.

Stéphane est arrivé cette nuit. Pau Arnos est à 900 km de sa maison.

Après un briefing matinal de rattrapage, il s'apprête à effectuer ses essais qualificatifs.

Impossible de prendre la piste ! Sa rampe de carbus fuit obstinément l'essence.

Jean-Luc tente bien un truc assez connu : Le petit coup de maillet sur la cuve du carbu incriminé, mais rien à faire.

Il démonte en catastrophe la cuve, nettoie le pointeau, remonte le tout alors que les autres tournent déjà.

Hélas l'espoir est de courte durée : Quelques secondes après avoir ouvert le robinet d'essence, celle-ci coule à nouveau sur le moteur.

Fermez le ban.

Il ne pourrait  même pas faire un tour sans faire comme Johnny : Allumer le feu !!

Jean-Luc démonte la rampe et trouve l'origine de la fuite.

PAU 2019

Un petit tube de liaison entre les carburateurs qui sert à amener l'essence d'un carbu à l'autre a 4 petits joints toriques qui tombent en miettes lorsque Jean-Luc et Gaby le démontent.

Jean-Luc fonce chercher sa boîte à joints toriques, y trouve 4 joints neufs à la bonne taille, et referme la rampe.

Avec Gaby, ils font au plus vite, remettent la rampe en place, ouvrent le robinet d'essence et là : VICTOIRE, ça ne fuit plus !

La matière a cédé, mais il est trop tard pour effectuer un seul tour qualifs, la session est terminée.

Stéphane rate donc sa séance, comme William, et partira donc également en dernière ligne sur la grille de départ.

Encore un qui fait des économies d'essence en évitant les qualifs !

Course 1  des CLASSIC (Stéphane)

PAU 2019

Stéphane part donc dernier, mais prend un départ d'anthologie qui le voit déjà 11e à la fin du premier tour.

Il remonte ensuite ses concurrents un a un pour de retrouver 6ème.

Et là, le 5e, une BM qui marche fort (enfin, pour une BM ...) est à 200 m devant Stéphane, il reste 1 tour.

Mais on le voit qui attaque, il a tout de même "pluz de puissanz", et il rattrappe mètre après mètre, virage après virage cette satanée BM.

Au freinage du bas de la descente il a refait presque tout son retard, il est 20m derrière, il reste ... un partie de la piste qu'on ne voit pas de là où nous sommes.

On le voit ressortir du droite qui précède la ligne d'arrivée collé à la roue AR de la BM, il déboîte et le double ... 10m après la ligne d'arrivée ...

On y a cru, mais 6e, en partant dernier, BRAVO !

Samedi après-midi, course 1 des SUPERBIKE (Jean-Luc)

PAU 2019

Jean-Luc prend un bien meilleur départ qu'à Navarra.

Il me dira plus tard avoir été aidé par l'embrayage neuf beaucoup plus dosable que celui qui était sur la moto avant, qui était du type "ON-OFF".

Mais surtout, il a compris comment contrer le wheeling en gérant l'accélérateur.

Parti 9ème, il double rapidement deux concurrents, se fait ensuite à son tour doubler par une grosse DUCATI 999 (pas dans la même catégorie) qu'il essaiera vainement de suivre, et puis ... ça s'arrête là.

Les écarts restent stables avec ceux qui le suivent, et se creusent peu à peu, tour après tour par rapport à ceux qui sont devant. Pas de beaucoup, mais 2-3 dixièmes au tour.

Il fait une course qu'il me dira avoir été ennuyeuse, avec encore le moteur qui chauffe, et la moto qui élargit chaque fois qu'il veut "en lâcher".

Il termine tout de même 7e en classe 750, en ayant tout de même amélioré son temps en 1mn 27s 9.

Mais il en manque encore.

Samedi après-midi, course 1 des SUPERSPORT (William)

PAU 2019

Cette fois-ci William avait de l'essence et il a gardé son étrier de frein.

Parti dernier, il a entamé sagement sa remontée, moins haletante que celle de Stéphane, mais, posément, sous le regard de sa chère et tendre Lisiane (quoique, pas si tendre s'il s'avise de tutoyer l'excès d'optimisme ...), il termine 20ème

Très bon chrono réalisé en course : Il a roulé en 1mn33s, à rapprocher des 1 mn 32s 4 réalisés par Jean-Luc l'an dernier avec sa Kawa GPZ.

Après sa cure de Barbecue Ribs décidée à Navarra, la confiance revient !

Dimanche 29 septembre 2019

Départ de la course CLASSIC de Stéphane

PAU 2019

Stéphane s'est trompé de place sur sa dernière ligne où il est tout seul.

Les commissaires l'obligent donc à déplacer sa moto.

Il semble que partir dernier à gauche ce n'est pas DU TOUT la même chose que partir dernier à droite : C'est TREEEES DIFFERENT ! Et TREEEES IMPORTANT ...

Rien à faire, il doit bouger sa moto de 200 kg, sans caler le moteur (il n'a pas de démarreur) en plein cagnard .

PAU 2019

Stéphane, parti dernier à ... droite... remonte vite dans le classement , il remonte 6e encore plus rapidement que lors de la première manche !

Mais soudain, dans le virage 4, en montée, on le voit perdre l'avant : Il vient de glisser sur de l'huile et part à Mach 2 dans le gravier.

On voit nettement la trace noire au sol laissée par ... on ne sait pas qui et peu importe à ce moment précis.

Un deuxième concurrent arrive et passe au même endroit : Normal, il s'agit de la bonne trajectoire, prise par tous les bons pilotes, dont fait apparemment partie l'auteur de la vidange sauvage à cet endroit.

La moto chute au même endroit ... puis arrive une troisième ... toujours pas de drapeau jaune, ou rayé orange et jaune pour indiquer le changement d'adhérence de la piste ...

Ah, si, les commissaires qui étaient jusque là restés le cul vissé sur leur chaise sortent le drapeau jaune.

Un quatrième pilote chute, toujours sur cette même P... de trace d'huile.

Toujours pas de drapeau jaune rayé orange

Où sont les commissaires ?

Que font-ils ?

On les voit zig-zaguer mollement dans tous les sens sans que LA réaction attendue ne se produise :

"SORTIR LE DRAPEAU CHANGEMENT D'ADHERENCE !!!" .

Voire courir en agitant deux drapeaux à la fois, afin que les coureurs suivants voient qu'il y a de l'huile sur la piste, rendent la main est restent sur leurs roues.

Initiative ? Intelligence ? ...

Arrive un cinquième pilote, et vous savez quoi ? Il passe sur la trace d'huile.

Et vous savez quoi ? Il chute au même endroit que les 4 autres. Les motos s'empilent dans le bac à graviers.

Ah si, ça y est il y a enfin un commissaire qui a réagi ... mais trop tard.

Les pilotes suivants ralentissent enfin et plus aucune chute ne sera à déplorer.

La Direction de course sort ENFIN le drapeau rouge, la course est arrêtée, le carnage aussi.

Il y a cinq motos en vrac par terre.

Un des pilotes partira quelques heures plus tard en hélicoptère à l'hôpital. On n'a pas de nouvelles depuis.

Mauvais souvenir pour moi : Jean-Luc a fait la même balade en hélico en 2003, il est ressorti du coma 50 jours plus tard.

PAU 2019

Stéphane est un peu blessé à la main.

Sa moto est détruite.

Contrairement à ce qui a été dit par on ne sait trop qui, peut-être un "brillant cerveau" de la fédé, Stéphane n'a pas roulé sur "son" huile.

Il n'y a aucune fuite sur sa moto, rien sur son pneu, c'est bien une trace d'huile laissée par un autre concurrent qui est la cause de sa chute.

C'est au tour de Jean-Luc de faire sa course.

Je ne suis pas sereine. Lorsque j'ai vu l'hélicoptère emmener le gars sérieusement blessé, je ne me suis vraiment pas sentie bien.

J'ai fait part de mes craintes à Jean-Luc ... de l'huile oubliée ... des commissaires endormis ... le plaisir de courir sera-t-il au rendez-vous ?

Et puis, faut-il absolument faire la dernière course de la saison quand il y a  autant de risques ? Quand la sécurité est aussi mal assurée ?

Jean-Luc décide de ne pas courir la dernière.

Lui non plus ne se sent pas en sécurité avec ce ramassis de bras cassés incompétents.

Je lui laisse la parole, enfin le clavier.

Jean-Luc :

"Outre une crainte justifiée par la manière dont a été géré cet incident, enfin, ce qui aurait dû ne rester qu'un incident et s'est transformé en drame, je cours avant tout pour le plaisir.

Je ne serai jamais champion du monde, ni même champion de France, en tous cas pas cette année, pas avec cette moto, ou en tout cas pas telle qu'elle est.

Je me suis vraiment ennuyé lors de la première manche : Quel contraste avec la seconde manche de Navarra sur la 600 CBR bleue, j'en mettais un peu plus à chaque tour, et la moto le faisait, j'en "lâchais", et la moto tournait, jusqu'au chrono incroyable de 1mn 51s 5, avant une chute de l'avant.

Pneu DUNLOP ... PIRELLI, bôôôcoup mieux.

Cette moto ne tourne pas quand on augmente la vitesse de passage en courbe. Elle ne tient pas les cordes, et l'angle maxi ayant une limite que je ne veux pas franchir, elle va devoir encore être sacrément modifiée au niveau de la partie-cycle pour permettre un comportement similaire à celui de mon ex 600 CBR.

Dans l'attente, pour remédier à tout ça, il suffit de ... passer moins vite, ce qui donne un chrono à 2 secondes des temps "normaux".

Sans compter les problèmes récurrents de chauffe et autres suintements d'huile du moteur.

Car justement, parlons-en : Catherine a omis de vous dire que je rentrais de chaque séance avec la botte droite sensiblement ointe de Q8 Superbike 10W50, ce qui assouplit le cuir, mais ne rassure pas quant à une aggravation éventuelle.

Un suintement pourtant peu important, quelques gouttes, rien à voir avec ce sur quoi est tombé Stéphane, mais une petite traînée de quelques mm de large en provenance de ... j'ai cherché et n'ai pas trouvé. Quelque part à droite de la culasse, je verrai au démontage.

Autre incident au niveau de l'organisation côté sécurité : Séance de la catégorie EVOLUTION, un concurrent se rate à la chicane et sort dans l'herbe.

Il est à 140 km/h à cet endroit, et visiblement il maîtrise mal l'adhérence dans l'herbe mouillée avec des pneus slicks.

Il reste un temps brillamment sur ses roues, on commence même a y croire, puis inévitablement il se rapproche des rails de "sécurité" dans lesquels il vient taper presque parallèlement. Moto et pilote s'envolent, je me prends la tête à deux mains, et arrive ce qui pour moi est le pire : La moto lui retombe dessus.

Pire, il reste coincé dessous.

Combien de temps faudrait-il, normalement, à une organisation digne de ce nom, avec des commissaires dignes de ce nom pour qu'ils se sortent les doigts, relèvent la moto, sortent le drapeau rouge pour éviter qu'un autre pilote + moto n'aillent s'encastrer dans celui déjà à terre ?

J'ai compté presque un tour pour que la moto soit relevée, déplacée de quelques mètres, puis à nouveau jetée à terre par les commissaires. Savent pas appuyer une moto contre un rail situé à 1 m ... trop compliqué, donc on la jette au sol comme une m ...

Encore pratiquement un autre tour avant que la direction de course ne sorte le drapeau rouge pour tout arrêter et laisser la piste libre pour l'ambulance qui a BIEEEENN pris son temps pour aller jusqu'au pilote, toujours à terre, inconscient.

J'ai hurlé aux commissaires qui étaient devant moi "ROUGE, ROUGE". Le mec s'est retourné, m'a regardé, puis a haussé les épaules en me montrant son talkie.

C'est vrai, l'ordre doit normalement venir de la direction de course. Mais moi, à sa place, je n'hésite pas une seule seconde, je sors le drapeau qui convient, sans délai.

Ce sont des vies qui sont en jeu, le respect d'un règlement n'a rien de vital.

Quatrième événement qui a contribué à ma décision de plier les gaules et ne pas faire la "dernière" :

Seconde manche de la catégorie EVO, un gars dont je n'ai jamais parlé, Marc PASQUET, mais qui pilote comme un avion, sur une moto qui en est également un, part 3e, puis remonte second, puis s'attaque à remonter le boulevard que lui avait mis le premier.

Il y parvient, passe la Suzuki RGV (une Suz qui accepte de prendre les virages ... Intéressant ...) qui s'accroche à ses basques comme une moule à son rocher.

Le final promet d'être superbe.

Mais non : La direction de course, jusque là très lente à passer les drapeaux, est cette fois très prompte à lui passer un drapeau noir avec une rapidité et une efficacité remarquable.

Marc passe par les stands, interroge un commissaire en début de ligne droite des stands, puis un second un peu plus loin, puis un troisième, sans succès : Il ne parvient pas à ce que quelqu'un lui donne la raison de son drapeau noir.

Il reprend la piste. Derjo, mais fait 2 tours avant de s'arrêter à nouveau.

ET LA, le ramassis d'incompétents, de molassons, d'empotés, de mauvais (à tous les sens du terme), de ... petits, qui compose la direction de course va se déchaîner avec une rapidité et une efficacité incroyable : Le drapeau noir a été sorti au motif que Marc est arrivé en retard sur la prégrille.

Gravissime ?? Bien évidemment que non au regard de la sanction qui consistait dans un premier temps à flinguer littéralement la course superbe qui s'annonçait : Un ride Through, ce qui signifie passer par les stands à vitesse réglementée, 60 km/h, ce qui est éminemment dangereux pour les gens qui suivent la course et peuvent traverser les stands à tout moment sans se douter que celui qui est en tête va passer par là, alors qu'il n'a RIEN A Y FAIRE, messieurs de la fédé !!

Mais Marc n'a pas obtempéré, il était en pleine bourre et n'est pas passé par les stands.

Fôôôôte !

Vous pouvez toujours écrire ce que vous voulez dans vos règlements, personne ne contrôle s'il s'agit d'un connerie sans nom ou pas ! Personne ne vous contrôle, personne ne vous sanctionne !!

Quant à faire vous même une analyse quant au bien fondé de telle ou telle règle, il faudrait des cerveaux ...

Un avertissement aurait largement suffit, d'autant qu'exiger contre vents et marées que les pilotes arrivent 20 mn avant la course en prégrille, c'est encore un signe d'incompétence. Il ne faut pas tout ce temps pour compter 14 mecs.

Une maîtresse d'école va beaucoup plus vite.

Donc le pauvre Marc, la course finie, sort de ses gonds et énumère les noms d'oiseau comme certains enfilent les perles.

Qu'est-ce qu'il n'a pas fait !!!! Oser s'insurger contre l'autorité !!

Déclassé de la course de la veille.

A la suite de ça, j'ai pris la décision de ne pas courir avec un encadrement rapide comme l'éclair quand il s'agit de sanctionner un pilote et lent et incompétent quand il s'agit d'agir pour assurer la sécurité des pilotes.

Quelqu'un peut perdre la vie à cause d'un tel comportement, mais personne ne mourra jamais d'un règlement débile qui n'est pas respecté.

Ces gens, passent leur temps à élaborer des règles toutes les plus débiles et inutiles les unes que les autres, et sont capable d'une vigilance, et d'une rapidité de réaction dès lors qu'il s'agit de défendre leur autorité et le respect absolu de ces même règles.

En revanche, la sécurité des pilotes n'entre pas dans le champ de leur regard acéré ni de leur vitesse de réaction, là, le laxisme, la lenteur, l'inaction est de mise.

Je ne sais pas si je courrai à nouveau en VMA l'an prochain, en tout cas pas tant que cette situation n'aura pas été inversée.

Moins de célérité à sortir les foudres, les menaces, les sanctions et autres amendes, et une vraie sécurité avec des gens réactifs, intelligents et compétents.

Ils sont bénévoles, on ne peut rien leur dire ? Et bien je n'en veux pas, et cela n'excuse pas certains comportements.

Qu'on les paie, comme en Espagne, on aura alors des gens à qui on peut mettre une brasse, voire virer s'ils font n'importe quoi.

C'est de ma vie qu'il s'agit.

 

Autre fait : Patrice DOUSSAUD, contrôleur technique du VMA depuis des lustres s'est vu viré avec pertes et fracas par la FFM.

Les faits reprochés ? Officiellement il n'a pas contrôlé la présence ou non de liquide de refroidissement dans le radiateur d'un concurrent qui en a repeint la piste, provoquant plusieurs chutes.

Or, la présence de liquide de refroidissement sur la piste ce jour là a été constatée par le même genre de type que ceux cités plus haut : Des monstres de compétence dotés d'un spectromètre de masse intégré.

Bref, des abrutis qui ont cru sentir quelque chose.

Officieusement : Patrice a toujours été connu pour faire exactement le contraire que ce qui s'est passé ce WE : Avoir de l'intelligence, avoir su décrypter ce qui est importent ou pas dans les règlements, favoriser la sécurité avant tout, privilégier ce qui fait l'attrait principal de ce championnat de motos anciennes : L'amitié, la convivialité et non le plaisir morbide d'avoir le pouvoir de flinguer tout pilote ne respectant pas telle ou telle bribe de règlement.

Nous sommes de vieux retraités, mais aussi des clients qui paient ! Les gens de la Fédé se doivent de nous assurer un service à la hauteur de l'argent qu'on leur donne ! Et non passer leur temps à aboyer, la main sur le flingue prêt à dégainer tout l'arsenal des sanctions qu'ils se sont ingéniés à mettre dans leurs foutus règlements.

Une autre chose est sûre : La plupart d'entre nous sont chefs d'entreprise. Ces mecs ne tiendraient pas 2 jours dans un des emplois de ces entreprises.

Et ils se permettent de nous aboyer dessus, de nous menacer, de jouer avec nos vies ?

Toujours est il que samedi soir, Patrice était là, il a payé un apéro somptueux à tous les participants qui lui sont tombés dans les bras.

Réaction de la Direction de course : "Nous allons pratiquer des contrôles d'alcoolémie en pré-grille demain".

Faites donc ! Dans le même temps avait lieu le repas de l'organisation ou personne n'a rien bu, bien évidemment !

Vous avez dit "PETIT" ? Finalement, pour éviter de se prendre les pieds dans le tapis, en bons pleutres qu'ils sont, ils n'ont pratiqué aucun contrôle.

Et re-bref, depuis le départ de Patrice, aucun contrôle du liquide présent dans les radiateurs d'aucune moto n'a été effectué.

Vous avez dit respect du règlement ?

Et enfin, dernier motif, et non le moindre, de ne pas participer à cette course, la "der des der" peut-être, c'est que j'ai vu Catherine vraiment très mal juste avant la manche.

Comment qualifier les sentiments et le respect d'un mari envers sa femme alors qu'il la voit comme ça, et dont il sait qu'elle va vivre un calvaire pendant tous les tours d'une course qui ne sert à rien.

Je t'aime Catherine"

 

 

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C
Faut pas faire chier l’ours bleu... <br /> Le nouveau monde se met en place.<br /> Les lois stupides maîtrisent le bon sens et augmentent le pouvoir des dictateurs en place. <br /> Pauvre sport ...Antoine a attendu sur la piste 40 minutes une épaule arrachée, un traumatisme crânien possible et aucun drapeau rouge ni ambulance...
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E
Gros coup de gueule de JLS contre ces comportements inappropriés que nous subissons depuis des années.... ça fait du bien parfois de mettre les points sur les i à ceux qui le méritent !! Vraiment désolé pour Patrice ! Ils ont réussi à virer le seul qui était bien ! Et bravo à Catherine pour son CR particulièrement réussi ! Lâchez rien !!
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